Sehr geehrter Herr Ministerpräsident, liebe Freunde,
In Abwesenheit von unserem Präsidenten möchte ich Ihnen ein paar Worte sagen.
Zuerst, vielen Dank Herr Ministerpräsident, dass Sie zum zweiten Male hier nach Flossenbürg gekommen sind.
Gestern wurde der Film über meinen Vater vorgeführt. Film, den wir Ihnen zu verdanken haben. Sie haben es möglich gemacht, Sein Leben und Seine schweren Erlebnisse in Flossenbürg als auch in Sachsenhausen für die Nachwelt zu verewigen.
Zu danken haben wir ebenfalls Herrn Dr. Ruland und Herrn Achim Nelles, die diesen Film hervorragend und sehr professionell produziert haben.
Dieser Film wird ewig die Erinnerung an die Vergangenheit erhalten.

Ich möchte auch Euch allen von ganzem Herzen für Ihre Anwesenheit an diesem Wochenende danken.
Seit 1995 kommen wir nun jedes Jahr nach Flossenbürg. Aber dieses Jahr ist ein spezielles Jahr. Wir kommen zu dem 65. Geburtstag der Befreiung dieses Lagers. Dies ist besonders wichtig für Robert, Jullien, meinen Vater und alle ehemaligen Gefangenen, die wir hiermit vertreten.
Die Reise ist lang. Wir werden alle älter und die Emotion wird immer größer und schwerer zu ertragen.
Für uns, die Kindern ist es ebenfalls sehr schwer. Aber es ist unsere Aufgabe unsere Väter und Mütter so lang wie möglich nach Flossenbürg zu begleiten, um dafür zu sorgen, dass das Geschehen in diesem Lager nie in Vergessenheit gerät. Wir müssen euren Kampf weiterführen. Ich habe dies meinem Vater öffentlich während der Sonntagsfeier im Jahre 2008 versprochen.
Deswegen müssen wir einen Weg finden, diese wichtige Aufgabe unseren Kindern, Kleinkindern und anderen jungen Leuten zu übertragen, damit sie den Kampf gegen das Vergessen in Zukunft übernehmen.
Ich bin der Meinung, dass Kerstin und Jörg, hier im Lager -im Rahmen des internationalen Jugendtreffens- ein Programm erstellt haben, das parallellaufend "das Andenken an die Vergangenheit" hervorhebt und zugleich in jugendgerechter Gestaltung die Jugendlichen auf ihre Verantwortung als Zukunfsträger für eine friedvollere Welt vorbereitet. Mit den Schüler/Schülerinnen des CFA-Kelmis und ihrer Lehrerin Frau Jenniges, die zum 2. Male hier anwesend sind, müssten wir unser Ziel erreichen. Hoffentlich begleiten sie uns noch viele Jahre.
Es kann auf keinen Fall dazu kommen, wie mein polnischer Freund Lescheck Freitag sagte, dass "die Ehemalige uns verlassen und die Lebendige uns vergessen".
Ich danke Ihnen.
Solange Dekeyser
Flossenbürg - 25/04/2010

 
Monsieur le Ministre Président, chers amis,
En l'absence de notre président, je désire vous adresser ces quelques mots.
Tout d'abord, je voudrais tous vous remercier du fond du cœur pour votre participation aux festivités de ce week-end.
Depuis 1995, nous venons chaque année à Flossenbürg. Pourtant, cette fois-ci, c'est un peu spécial. En effet, nous commémorons le 65ème anniversaire de la libération de ce camp. C'est un fait important pour Robert, Jullien, mon père, et tous les anciens prisonniers représentés par notre délégation.
Le voyage est long. Vous prenez de l'âge et l'émotion devient de plus en plus grande et lourde à porter.
Pour nous, les enfants, c'est aussi toujours très difficile. Mais il est de notre devoir de vous accompagner le plus longtemps possible à Flossenbürg et de veiller à ce que toutes les atrocités perpétrées dans ce camp ne soient jamais oubliées. Nous devons sauvegarder les causes de votre combat.
C'est pourquoi, nous devons transmettre ce message important et trouver le moyen d'éveiller l'intérêt de nos enfants, petits-enfants et autres jeunes, afin que ceux-ci prennent la relève plus tard.
Je pense qu'ici, à Flossenbürg, Kerstin et Jörg ont bien adapté le programme en alternant "le souvenir de la mémoire" avec des activités culturelles et divertissantes à l'extérieur du camp. Notre objectif devrait être atteint avec des étudiants comme ceux de l'Athénée César Franck de la Calamine et leur professeur, Madame Jenniges, qui viennent ici pour la seconde fois, ce dont nous leur sommes reconnaissants. Espérons qu'ils nous accompagnent encore durant plusieurs années.
En aucun cas, il ne peut arriver ce que mon ami polonais Lescheck a dit vendredi soir: "Les anciens nous quittent et les vivants nous oublient".
Je sais que pour certains, venir chaque année semble inutile, mais, ne pas venir est un manque de respect envers tous ceux qui n'ont pu quitter ce camp et envers tous les anciens ici présents malgré leur grand âge. Ne pas venir, c'est aussi ouvrir la porte à l'oubli, à l'extrême droite.
Un petit paragraphe de remerciement à nos nouveaux amis, Anita et Helmut, qui ont réalisé le grand souhait de mon père: entrer en contact avec la population.
J'espère que nous pourrons encore venir souvent ici à Flossenbürg et veiller à ce que le présent n'oublie jamais le passé.
Merci à tous pour votre soutien dans ce combat.
Solange Dekeyser - Flossenbürg 25/04/2010